Colima 71
16/4/2025
Colima 71
Colima 71 :
Au cœur du quartier vibrant de Roma Norte, Colima 71 propose une expérience singulière mêlant hospitalité haut de gamme, patrimoine architectural et création contemporaine. Un projet pensé comme une immersion intime dans la culture mexicaine.
Dans les locaux d’une ancienne école reconvertie, Colima 71 se distingue par une atmosphère à la fois feutrée et expressive. C’est là qu’Ana et Joaquin, les propriétaires, ont voulu poser les fondations d’un lieu unique : « Nous avons imaginé un endroit fidèle à nos voyages, à notre envie d’authenticité », raconte Ana. Aux antipodes des hôtels formatés, chaque espace est conçu comme un prolongement de leur vision : celle d’un Mexique vivant, enraciné et ouvert. Mobilier artisanal, objets en céramique oaxaquienne, œuvres d’art in situ — comme la sculpture monumentale de Quetzalcóatl en pneus recyclés — composent un dialogue entre modernité et traditions. « Tout ici a été pensé pour raconter notre pays », souligne Joaquin. Le bâtiment, réhabilité par l’architecte Alberto Kalach, conjugue sobriété et lumière pour créer un lieu à taille humaine, habité de silence et de textures.
À l’image du quartier qui l’abrite, l’hôtel boutique joue la carte d’un luxe discret, ancré dans le tissu local. Roma Norte, longtemps restée en marge du circuit touristique, connaît depuis quelques années un regain d’attention. La pandémie a accéléré ce mouvement. Restaurants de chefs, galeries indépendantes et ateliers d’artisans s’y sont installés. « C’est devenu le centre de gravité culturel de la ville, tout en gardant une âme profondément mexicaine », estime Ana. L'hôtel boutique Colima 71 s’inscrit dans cette dynamique en ouvrant ses portes à des expositions et performances artistiques — comme celle devenue virale en 2024, où une sculpture de tête olmèque de neuf tonnes écrase une Tesla. À l’intérieur, seize studios spacieux, dotés d’espaces extérieurs, évoquent davantage l’atmosphère d’un appartement que d’une chambre d’hôtel. La volonté : maintenir le lien avec la rue, la lumière, les sons — et permettre aux voyageurs de vivre la ville comme un habitant de la ville.
Petit-déjeuner livré en chambre, vaisselle artisanale, café issu de petits producteurs, fruits frais et viennoiseries de la Panadería Rosetta témoignent d’une attention méticuleuse aux détails. L’équipe, issue de différentes régions du Mexique, incarne une hospitalité chaleureuse, attachée à la personnalisation. Conseils, contacts, accès à des guides anthropologues : tout concourt à une découverte en profondeur du pays. Joaquin, particulièrement sensible au bruit, a supervisé le travail acoustique des chambres : « Un bon hôtel doit aussi être un lieu de repos. L’insonorisation, c’est technique, mais essentiel. » Les espaces ont été pensés pour accueillir le voyageur comme un ami, dans un environnement calme et généreux. Dans leur manière d’envisager l’hospitalité, Ana et Joaquin défendent une vision profondément mexicaine, enracinée dans la transmission, le soin, le rapport sincère à l’autre. « Nous avons cette chance unique de toucher les gens, de leur faire ressentir ce que notre pays a de plus beau. C’est un privilège », conclut Ana.
Le site de Colima 71 et ses réseaux sociaux offrent une porte d’entrée directe dans l’univers du lieu, entre art et hospitalité.